Édition du vendredi 29 novembre 2013
Collectivités et transporteurs cherchent à optimiser les finances du transport public
Les 24e Rencontres nationales du transport public, démarrées avant-hier, se terminent aujourd’hui, à Bordeaux. Elles étaient organisées conjointement par le Groupement des autorités responsables du transport (Gart), qui représente les élus, et l’Union du transport public (UTP), qui représente les entreprises de transport. Les Rencontres de cette année ont été axées sur les thèmes de « l’équilibre économique du transport public » et du « report modal ».
À cette occasion, le Gart et l’UTP ont rendu public un document commun faisant état de plusieurs « recommandations » pour faire face aux difficultés économiques du secteur – tant celles des collectivités, dites autorités organisatrices, que celles des transporteurs. L’étude part d’un constat partagé par tous les acteurs : si le transport public connaît, depuis des années, des chiffres de fréquentation en forte hausse, la situation financière du secteur reste « structurellement fragile » : les dépenses d’exploitation sont en hausse continue, du fait de l’augmentation de l’offre de transport et de celle des prix des carburants, et le chiffre sur lequel opérateurs et autorités organisatrices ont les yeux rivés en permanence, le « ratio R/D » (recettes sur dépenses), ne cesse de se dégrader. Élément aggravant : la situation financière des collectivités locales et la baisse des dotations.
Face à ce constat, Gart et UTP proposent « sept leviers » pour inverser la tendance. Leur première recommandation est de conseiller aux élus de travailler avant tout sur la vitesse commerciale des bus. Ils rappellent qu’en site propre, un bus roule à 22 km/h en moyenne, contre 17 km/h dans le flux de circulation, qu’une « diminution du temps de déplacement de 10% génère un gain de clientèle de 5% », d’où une augmentation des recettes. Mais surtout, augmenter la vitesse des bus permet de mettre moins de bus en circulation pour transporter autant de voyageurs, d’où une diminution des coûts d’exploitation.
Le deuxième levier essentiel est la politique de stationnement. Gart comme UTP attendent impatiemment l’aboutissement de la réforme du stationnement, estimant que « la décentralisation des amendes de stationnement sera l’évolution législative la plus importante depuis la création du versement transport ».
Les deux organisations affirment également qu’il ne faut pas craindre de « réfléchir aux politiques tarifaires en vigueur » – c’est-à-dire, en clair, à augmenter les prix. D’après les études qu’elles ont menées, entre 1999 et 2011, les prix en monnaie constante des titres de transport ont diminué de 7,2% (pour les abonnements) pendant que l’offre augmentait, elle, de 20%. Rappelant que « toutes les études montrent que le prix ne dissuade pas d’utiliser les transports publics », le Gart et l’UTP proposent de ne pas hésiter à « augmenter les prix des titres pour suivre l’évolution des coûts ». Elles suggèrent également de reporter la tarification sociale (abonnements à bas prix pour les ménages en difficulté) sur les budgets sociaux plutôt que de les faire porter par le budget transport des autorités organisatrices.
Le document donne d’autres recommandations, comme celles de travailler sur l’étendue géographique de l’offre ou le renforcement des fréquences aux heures creuses afin d’améliorer l’attractivité des réseaux.
Télécharger les recommandations du Gart et de l’UTP.
À cette occasion, le Gart et l’UTP ont rendu public un document commun faisant état de plusieurs « recommandations » pour faire face aux difficultés économiques du secteur – tant celles des collectivités, dites autorités organisatrices, que celles des transporteurs. L’étude part d’un constat partagé par tous les acteurs : si le transport public connaît, depuis des années, des chiffres de fréquentation en forte hausse, la situation financière du secteur reste « structurellement fragile » : les dépenses d’exploitation sont en hausse continue, du fait de l’augmentation de l’offre de transport et de celle des prix des carburants, et le chiffre sur lequel opérateurs et autorités organisatrices ont les yeux rivés en permanence, le « ratio R/D » (recettes sur dépenses), ne cesse de se dégrader. Élément aggravant : la situation financière des collectivités locales et la baisse des dotations.
Face à ce constat, Gart et UTP proposent « sept leviers » pour inverser la tendance. Leur première recommandation est de conseiller aux élus de travailler avant tout sur la vitesse commerciale des bus. Ils rappellent qu’en site propre, un bus roule à 22 km/h en moyenne, contre 17 km/h dans le flux de circulation, qu’une « diminution du temps de déplacement de 10% génère un gain de clientèle de 5% », d’où une augmentation des recettes. Mais surtout, augmenter la vitesse des bus permet de mettre moins de bus en circulation pour transporter autant de voyageurs, d’où une diminution des coûts d’exploitation.
Le deuxième levier essentiel est la politique de stationnement. Gart comme UTP attendent impatiemment l’aboutissement de la réforme du stationnement, estimant que « la décentralisation des amendes de stationnement sera l’évolution législative la plus importante depuis la création du versement transport ».
Les deux organisations affirment également qu’il ne faut pas craindre de « réfléchir aux politiques tarifaires en vigueur » – c’est-à-dire, en clair, à augmenter les prix. D’après les études qu’elles ont menées, entre 1999 et 2011, les prix en monnaie constante des titres de transport ont diminué de 7,2% (pour les abonnements) pendant que l’offre augmentait, elle, de 20%. Rappelant que « toutes les études montrent que le prix ne dissuade pas d’utiliser les transports publics », le Gart et l’UTP proposent de ne pas hésiter à « augmenter les prix des titres pour suivre l’évolution des coûts ». Elles suggèrent également de reporter la tarification sociale (abonnements à bas prix pour les ménages en difficulté) sur les budgets sociaux plutôt que de les faire porter par le budget transport des autorités organisatrices.
Le document donne d’autres recommandations, comme celles de travailler sur l’étendue géographique de l’offre ou le renforcement des fréquences aux heures creuses afin d’améliorer l’attractivité des réseaux.
F.L.
Télécharger les recommandations du Gart et de l’UTP.
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